Nos ciels de vendredi sont remplis de tout ce qu’on ne dit pas
Des silences engourdis par les trop bu et les trop ça
Et les souvenirs tournent en remous ici et là
Mots jamais dits, maux d’âme qui crient sans dire une fois
Nos nuits d’amour sont déguisées de sommeil aux yeux entrouverts
De faux semblants, de tais-toi donc, de mine de rien
Pour fuir le temps de raconter les bribes de vie qui ne veulent pas
Sortir de l’ombre, sortir du lit, sortir les mots qu’on ne dit pas
Nos nids de famille sont dégarnis par les bribes de rien ne va
Par les départs précipités, par les non dits pesants
Chassant les odeurs de bord du lac et les feux de joie d’avant
Car l’essentiel reste enfoui sous tout ce qu’on ne dit pas
Nos vies entières sont accoutrées de sans bon sens et de parures
De « tout va bien » même quand le cœur ne le sent pas
Je rêve du jour où les vérités gonflées de courage et sans armures
Éclateront au grand jour de tout ce qu’on ne dit pas !
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