Si tu peux voir le soleil et le manteau d’octobre des érables de chez nous
Et les montagnes et les lacs entrelacés d’amitié, de patience et de temps
Si tu peux voir le sourire d’un jeune enfant déguisé en croissant de lune en t’apercevant
Et les gestes d’amitié témoignés gratuitement entre deux acolytes aux yeux doux
Si tu peux entendre au loin les cris d’une envolée d’outardes à l’automne
Et les crépitements inégaux du bois se consumant dans un foyer allumé pour toi
Si tu peux entendre la mélodie de la brume tapissant le lac de tendresse au petit matin
Et les ¨je t’aime¨ chuchotés à l’oreille, tendrement déposés aujourd’hui et demain
Si tu peux sentir l’arôme du café chatouillant doucement ton moi endormi
Et le vent dans les voiles de ta vie frôlant ta peau comme un baiser soufflé par la main
Si tu peux sentir le parfum du lilas cueilli au passage comme l’odeur de ta mère endimanchée
Et les souvenirs de tartes aux pommes, chocolat de tes rêves et de tes rêveries
Si tu peux rire aux éclats sans hésiter, sans t’arrêter
Et être qui tu es sans artifice, sans te mentir
Si tu peux pleurer ta peine sans refouler, sans te cacher
Et te savoir aimé sans condition, sans réfléchir
Si tu peux ouvrir tes bras et te laisser bercer en confiance par les vagues de la mer
Et apprendre à danser et à te réjouir des petits miracles qui jalonnent ta vie
Alors tu es riche car l’amour ne s’achète pas et la paix n’a pas de prix…
Louise Côté
Le 20 septembre 2011
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