Dans ce monde ultra concurrentiel où la technologie change au rythme de l’éclair, où les loyaux « baby boomers » ont presque tous quitté le navire, les règles à bord ont complètement changé et vous le savez.
Les jeunes générations ne sont pas motivées par les mêmes incitatifs que leurs prédécesseurs et gardent toujours un œil sur la porte et les bonnes opportunités que font miroiter sans gêne vos compétiteurs.
Alors, au-delà des horaires flexibles, savez-vous quoi faire pour fidéliser vos employé-es? Bien sûr, vous pouvez embaucher un gestionnaire du bien-être en entreprise qui vous donnera mille et une suggestions, installer un gym en milieu de travail et une machine à café dernier cri mais, en bout de ligne, ce qui fait la différence c’est la façon dont vous traitez vos ressources « humaines », un point c’est tout !
À mon avis, la première chose consiste à réaliser, une fois pour toutes, que celles-ci sont le « cœur de vos affaires ». J’aime bien utiliser ce terme car c’est au niveau de leur savoir être « humain » que les gestionnaires peuvent et se doivent d’intervenir au quotidien.
Une chose est claire pour moi, tu as beau m’offrir le service de changement de pneus gratuit dans le stationnement de l’entreprise, mais si tu ne vois pas que j’ai les yeux cernés à cause d’un manque de sommeil dû au stress ou parce que mon enfant est malade, ou si tu ne vois pas que je mange des croustilles debout à côté de mon ordi pour le lunch parce que je n’ai pas le temps de sortir de mon bureau à cause d’une surcharge de travail qui dure depuis trop longtemps, ou si comme gestionnaire tu fais semblant de ne pas savoir que je viens de vivre une séparation ou le décès d’une personne chère, je me démotiverai à coup sûr.
Tout comme le coach d’une équipe de sport, le gestionnaire doit connaître les membres de son équipe. Pas juste au niveau de leurs compétences professionnelles, mais sur tous les sujets qui peuvent influencer leur performance, car pour percevoir un changement de comportement chez une personne, il faut l’avoir bien observée au départ.
Laissez-moi vous donner un exemple. Admettons que Stéphanie est habituellement d’humeur joviale et extravertie et que depuis quelques jours, elle semble être repliée sur elle-même et silencieuse. Admettons également qu’elle soit en retard dans l’un de ses projets. Vous avez au moins deux choix : le premier étant de la réprimander à cause de son retard et le deuxième, tenter de comprendre de qui se passe chez elle afin de lui offrir des solutions qui répondront à son besoin actuel
Loin de jouer au thérapeute, l’idée ici n’est pas de résoudre son problème (exemple l’aider à sortir d’une relation toxique), mais bien de répondre à un besoin spécifique comme lui offrir quelques heures de congé pour consulter un avocat.
Sachez que même si vous criez haut et fort que votre porte est toujours ouverte, rares sont les gens qui oseront demander de l’aide. Pourquoi ? Ils préfèrent quitter votre entreprise la tête haute plutôt que d’avouer que quelque chose cloche dans leur vie personnelle ou professionnelle. C’est comme ça l’égo humain : il n’aime pas perdre la face. De là l’importance comme gestionnaire de prendre le « lead » de la relation, sans attendre !
Je sais ce que vous allez me dire : « Je n’ai pas le temps de faire ça, ce sont des enfantillages !» Ah oui ? Alors combien vous coûtera leur départ en temps et en énergie si vous n’agissez pas ou balayez la situation sous le tapis?
En bon leader, il vous en incombe d’entrer en relation, d’être pro-actif, de motiver, d’encourager, d’offrir de la reconnaissance, d’écouter avec empathie, de lire entre les lignes et aussi d’ajuster les voiles pour mieux vous adapter aux besoins spécifiques et ponctuels des membres de votre équipe.
Soyez des mentors à la fois humains et bienveillants, justes et intègres, sachez conjuguer les besoins de vos employé-es à ceux de votre organisation et je suis prête à parier que vous ne perdrez aucun membre de votre équipage et que vous saurez garder le cap avec confiance.
Bienvenue au style de gestion « H2H » du troisième millénaire : DE L'HUMAIN À L'HUMAIN !
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